Ouganda: Le Parlement autorise des prêts d'une valeur de 325 millions USD auprès de la BID et de l'OPEC pour la réfection de routes vitales

Kampala – Un survol des récents développements concernant les accords de financement à travers le continent met en lumière l’engouement croissant que suscitent les financements islamiques. En plus des domaines tels que la santé, l’éducation, etc, les infrastructures reçoivent une manne considérable des instruments financiers islamiques. Et, plusieurs économies voient en ces derniers des sources alternatives de financement plus viables et adaptées à leurs réalités.

Dans cette perspective, le dernier développement en date concerne l’Ouganda où le Parlement a autorisé le gouvernement à contracter des prêts pour financer d'importants travaux routiers dans le cadre du projet de rénovation des routes nationales en Ouganda. Cette approbation a été donnée lors de la séance plénière du parlement du mercredi 13 décembre 2023, présidée par sa présidente, Mme Anita Among.  

Il s’agit d’un financement par emprunt d'une valeur totale de 325 millions de dollars américains (soit 1,23 billion de shillings). Le prêt sera obtenu de deux institutions et comme suit :

-          Banque islamique de développement (295 millions de dollars américains) et

-          Fonds de l'OPEP pour le développement international (30 millions de dollars américains).

Toutefois, le gouvernement ougandais devrait, pour sa part, débourser 22 millions de dollars américains pour l'acquisition de terrains.

Le financement vise à réhabiliter le pont du port de Masindi conçu pour une durée de vie de 100 ans, ainsi que des routes telles que la route Katine-Ochero, la route Kiruhura-Bwizi-Rwamwanja-Kahunge et la route Mpara-Bwizi, chacune étant conçue pour une durée de vie de 20 ans.

Rappelons également que récemment le Nigéria a exprimé plusieurs fois sur son intention de tirer davantage parti des potentialités des instruments financiers islamiques pour revitaliser son économie et accélérer davantage son développement économique et social. Ce pays d’Afrique de l’Ouest regorge de nombreux projets de développement d’envergure financés à travers des mécanismes de financement compatibles à la shari’ah tels les lignes de financement d’institutions islamiques, des sukuks souverains ou corporate, etc. Par exemple, les émissions des sukuks au Nigéria continuent de jouir d’un fort engouement avec des souscriptions pouvant aller même jusqu’à 300% !

On se souviendra également de l’Afrique du Sud qui a émis il y a quelques semaines seulement un sukuk de Ijara en monnaie locale d’une valeur 20,4 milliards de rands (environ 1,1 milliard de dollars). Ce genre de développement se multiplie à travers le continent confirmant le fait que la finance islamique a bien le vent en poupe en Afrique.

Cependant, l’Afrique n’en détient encore qu’une infirme part de cette industrie dont la valeur à l’échelle mondiale tourne autour de 4 000 milliards de dollars américains. Des efforts plus accrus des différents acteurs sont plus que jamais nécessaires afin d’exploiter pleinement le potentiel de cette industrie en plein essor à l’échelle mondiale.

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